Tiens c'est plus un quotidien le blog?

N'diarama tout le monde!!

Et non c'est plus un quotidien, c'est un hebdomadaire. Deux bonnes raisons a cela. D'une je vais me coucher beaucoup plus tôt (genre vers 23h) parce que la fatigue commence a s'accumuler un peu. Ensuite je ne passe plus mes soirées seul puisque Jérôme partage avec moi le réseaux, ce qui donne lieu bien sur a des échanges de conneries numériques et a de bonne déconnades. Cette semaine je n'ai pas fait de camp, mais Jérôme et moi sommes retournés deux fois sur le terrain, juste pour la journée a chaque fois, afin de compléter ce qu'on avait pas pu faire la semaine d'avant. J'y retournerais encore une fois demain, et normalement j'en aurait fini avec le terrain, ca va me manquer.

Ca va me manquer d'autant plus que je ne suis plus le fumeur asthmatique d'avril. Mes mollets sont tellement durs que j'envisagerais presque de casser les cailloux avec, et je marche désormais tellement vite que Oumar veux se mettre devant moi.... pour me ralentir!
A la fin il n'avaient plus qu'une seule peur, c'est qu'arriver a coté d'une jungle inextricable, je leur dise que je veux aller au milieu.... Et il savent que quand je dit que ça passe... ben ça passe. Surtout depuis qu'une fois ils m'aient répondu que ça ne passait pas, et que en ayant marre d'avancer a 50m a l'heure (confirmé au radar) je me saisisse du coup'coup' pour foncer droit dans le roncier et faire en 35 secondes les 20 m qui nous séparaient d'une zone dégagée qu'on avait d'ailleurs pas du tout vu.... Bon je m'en suis sortit écorché de partout mais quand je dit que ca passe......
En plus d'être un bulldozeur, maintenant je suis tellement habitué a l'effort de la brousse (genre 15 a 20 bornes en plein soleil, 35 l'ombre, sans ombre ou sous l'orage, des pentes de tueurs vous vous souvenez?) que lorsqu'on se met sur le chemin du retour, j'ai l'impression de trainer car je ne suis même plus essoufflé! je peut même fumer en même temps c'est dire! et bien sur je cours dans les montées et les descentes, les montées pour optimiser la dépense d'énergie, les descentes pour la réduire. Et sur le plat? bah un petit 6km/h de moyenne en marchant tranquillement.

Mon pular c'est aussi nettement amélioré, et les gens dans les villages étaient sur le cul lorsque je leur demandait "comment ca va ?", "la famille?" etc et que je répondait a leurs interrogations. Je comprend même suffisamment pour rappeler a Gando (mon manœuvre numéro 2 ces 2 dernières semaines) que je ne parle pular que "seida" (un peu) lorsqu'il dit aux villageois que "porto wollé pular" (le blanc parle pular). Même lui en était troué^^.

C'est un vrai plaisir de voir leur bonheur a tous ces gens lorsqu'ils voient qu'on parle leur langue un peu. Ils savent ainsi qu'on est pas de bêtes néo-colonisateurs. En plus ils sont super fiers qu'on parle leur langue, et comme vous le savez surement, la fierté c'est la richesse de ceux qui n'ont rien. Et en Guinée ils ont vraiment pas grand chose...

Sinon mon épaule va mieux, et je commence a être impatient de rentrer même si je sais déjà que tout cela va me manquer. plus qu'une semaine et demie. on peut dire que ca sera passé très vite...

Grosses bises a tous et surtout a ma chérie que j'aime fort.