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samedi 10 mai 2008

La brousse un jour...

la brousse toujours!

Aniké tout le monde, c'est comme cela qu'on dit bonjour en Malanké, l'ethnie majoritaire en Guinée. N'diarama c'est en Peule, l'ethnie principale de la région. Tant que je suis dans les concidérations ethnologiques, sachez qu'ici les différentes ethnies se côtoient sans problèmes particuliers, et j'ai déjà pu apprendre a reconnaitre les peules et les malankés. C'est très simple en fait, le peule est plutôt introverti, ne s'ouvrant que si on va vers lui. En revanche, le malanké est bavard. Très bavard! Il y a bien sur d'autres traits de caractères, le Malanké est fier par exemple, mais tous travaillent et vivent ensemble, sans que j'ai pu ressentir quelques rancoeurs ou "xénophobie". Ce qui m'a permis d'être aussi proche d'eux? c'est tout simple, je vit avec eux, en brousse nous sommes tous sur le même camp (bien que les ingénieurs, dont je suis bien sur même si ca en étonnera surement certains, aient une tente perso, mais c'est valable aussi pour les ingénieurs guinéens) mais plus que cela, je me suis efforcé de manger avec eux. Malgrès mes réticences d'ordres plus sanitaires que sociales. Les premiers repas ne m'ayant pas déclenchés de problèmes dont vous pouvez vous douter la nature, j'ai donc continué a partager avec eux le repas du soir. Seulement celui du soir car je doit avouer que le riz au petit dèj', ca ne me tentait pas plus que cela... Et pour avoir l'énergie de faire le terrain, je prenais un bon chocolat (a l'eau bien sur) dans lequel je trempais des biscuits type "petits beurres". Les même biscuits qui constituaient mon repas du midi. Donc je partageais avec eux ce repas plus ou moins nocturne selon notre heure d'arrivée et selon la vitesse que mettait la cuisinière a le préparer. Grâce a cela ils m'ont ouvert leur coeur et j'ai pu les approchés d'un peu plus près.
Pour continuer sur le repas, voici de quoi ils se constituaient: du riz, a profusion, avec de l'huile qu'ils appèlent "huile rouge" dont j'ignore la nature exacte, et des condiments divers, poisson en boite, pâtes trop cuite ou bien de temps en temps, de la viande. Pourquoi de temps en temps seulement la viande? ce n'est pas vraiment un problème de cout, c'est surtout un problème de conservation. On ne peut en effet tuer un boeuf juste pour le steack, ou une autre pièce. Il faut avoir assez de monde pour manger rapidement l'ensemble de la bête sacrifiée au bon plaisir de nos papilles et de nos estomacs. Néanmoins, nous avons pu, grâce a mon collègue Thomas le Broussard, manger de la chèvre pour le dernier repas au camp. Il voulait faire un cadeau aux travailleurs et ils en furent ravis. Je dois avouer que moi aussi car cela me permettais de gouter pour la première fois a la chair de cet animal. Voila donc pour la partie culinaire.
Entamons maintenant la partie sociale. Avec les travailleurs, sur le terrain comme au camp, il n'y a pas eu de soucis majeur. Bien sur il y a eu des frictions parfois entre eux, comme dans tout rassemblement de personnes qui ne se cotoient pas d'habitude, et c'est la que j'ai pu voir que gèrer un camp, même de petite taille (nous étions une quinzaine en tout) n'est pas facile. Entre le riz qui s'épuise plus vite que prévu, et qu'il faut racheter en prêtant aux employés l'argent de leur cotisation, et les petits querelles, jamais bien méchantes, sur "tu touche pas mon sac!" ou "elle est ou ma bouteille d'eau?", ce sont des problèmes qu'il faut régler rapidement pour éviter qu'ils ne s'enveniment et durent pour finalement devenir de réels soucis. L'ambiance est plutôt bon-enfant cependant, et je peux sans mentir affirmer avoir lié une franche amitié avec plusieurs des travailleurs, notamment Oumar, un petit malanké, que je vous ai déjà présenté lors de mon dernier compte rendu de brousse, mais aussi Mamadou et Ibrahim, deux peules qui étaient avant avec Eric. Ils ne nous appellent pas par notre prénom cependant, enfin pas tout a fait. Ils nous appellent soit monsieur Nicolas (ou Thomas ou Eric...) soit "mon patron". Certains penseront sans doute que c'est une attitude colonialiste. Cependant, je sens du respect, du respect franc, pour nous, car ils savent que la mine peut représenté pour eux une énorme opportunité. Je peut même sentir une certaine fierté en eux quand ils m'appellent "mon patron". Car il ne faut pas l'oublier non plus nous sommes quand même dans les faits, leurs patrons, au sens économique du terme, puisque nous leur fournissons travail et paye. Mais cette différence ne nous empêche pas de discuter ensemble, et même de nous moquer les uns des autres, de blaguer ensemble. Pour vous montrer que cette attitude n'est pas feinte, cet après midi, Oumar a insister pour me présenté sa famille, sa mère, ses frères, sa femme et aussi son fils, son premier enfant, agé d'à peine quelques mois, qu'il ma remis dans les bras. Cette petite bouille était trop mignonne, et je regrette ne ne pas avoir penser a prendre mon appareil lorsqu'il m'a demander de le suivre. Comme avant, dans cette visite improvisée du quartier d'Oumar, je n'ai pas sentit de malheur ou de tristesse chez ces gens. Ils respirent la joie, même s'il sont conscients de leur condition. Une vrai leçon de vie.
Mais retournons en brousse. Le gros avantage de la brousse pour qui la connait (et ils la connaissent) c'est que je ne pense pas qu'il soit possible d'y mourir de faim. Entre ce qu'ils appellent la "pomme africaine", que j'aparenterais plus a une mirabelle farineuse, qui a (pour moi) un gout très désagréable (beaucoup trop farineuse justement), une sorte de haricot en arbre, dont on mange la pulpe et qui a un gout sucré, mais un arrière gout bizarre, un fruit très acide (mais pas désagréable) que je comparerais a un litchi a la coque lisse et avec 3 noyaux qui prennent l'essentiel de la place, les bananes bien sur, les mangues, et aussi nous avons eu la chance de tomber sur un papayer, dont vous pourrez voir les photos ainsi que de notre "pause papaye" ce qui m'a permis de leur raconter la blague de la papaye qu'on ramasse avec la foufourche, le monde végétal permet déjà une survit honorable. Mais il y a également des animaux, ainsi un crabe d'eau douce (que je n'ai pas gouté) une sorte de perdrix (vous avez déjà essayer de chasser la perdrix au marteau de géologue? pas facile) et les biches, pour ne parler que du "gibier" (oui on va quand même pas attaquer le bétail). Bref les moyens de survie sont nombreux.
Encore une fois il y a tellement a dire que je suis sur d'en oublier. Ah oui si! Je commence enfin a bronzer! Il faut dire que j'ai sortit les grands moyens! vers 16h, lorsque le gros de la journée est passé, je remonte mes manches! Ca parait con mais on m'a tellement dit de me méfier du soleil que j'y faisait très attention. De toute façon, les manches, ça permet aussi de limiter les agressions végétales, puisque je vous rappelle que les épines sont nombreuses ici.
Tiens ca me fait penser que j'ai enfin pu voir des bestioles "typiques". D'abord (en fait en dernier mais le premier je vous réserve une vrai histoire palpitante comme j'en ai le secret) un criquet, de taille tout a fait honnête, environ 6-7cm. Mais aussi mon premier serpent!
Voici l'histoire.
Nous rentrions de notre journée de terrain lorsqu'Ibrahim, en s'appuyant sur un arbre, a fait tomber d'icelui un petit serpent, vert émeraude. Il a alors poussé un cri dont je ne le pensais pas capable (Ibrahim, pas le serpent). Etant devant, je me retourne et je le vois désigner une direction vers laquelle je me tourne pour comprendre la raison de cette agitation. Je pus donc alors voir l'animal, d'un mètre de long commencer a fuir. N'écoutant que mon courage je me saisis de mon marteau, que j'avais en fait déjà en main pour le lancer dans la direction de la tête du reptile. Mon imprécision compensant le fait que je n'avais pas prévu le déplacement (rapide) de l'animal rampant, j'ai la chance inouïe, que nous attribuerons a mon talent naturel au tir de précision, de le toucher a la tête et de l'assommer par la même occasion. Prudent, je m'avance vers l'animal gisant, faisant signe a Thomas de m'envoyer son marteau, que je rattrape d'une main tandis que mes yeux ne quittent pas le reptile du regard. J'avance doucement vers ma proie, et d'un coup, je le bloque en pressant mon marteau contre sa nuque, avec toute la force que mon poids (important) le permet. j'avance alors doucement ma main libre et je saisit le bestiaux a la tête que je serre puissamment juste derrière ses mâchoires qui s'ouvrent alors. Je me redresse, présentant a tous mon trophée, encore inerte. Je peux lire la peur dans les yeux des travailleurs, ainsi que du respect pour celui qui a pu maitrisé l'objet de certaines de leurs craintes. Finalement, je décide de relâcher, le pauvre animal vaincu, et, après quelques secondes de trouble, il s'enfuit sans demander son reste. Bon vous vous doutez tous que l'histoire est fausse a partir de "n'écoutant que mon courage", mais j'avais envie de me lâcher un peu et de voir ce que valait mon style. Ça vous a plu? Bon j'aurais aussi pu le garder pour demain c'est vrai. Bon sinon la vrai histoire, je me suis retourné et j'ai vu l'animal fuir, trop rapidement pour avoir le temps de réagir.
D'ailleur j'aimerais bien connaître son nom (d'espèce, pas son prénom gros bêtas). Il est donc vert clair, bien pétant, sur le dessus, jaune sur le dessous, long d'environ un mètre et arboricole. La forme de sa tête est trop-rapide-pour-que(j'ai-eu-le-temps-de-la-voir et son régime est slim fast. Le premier qui trouve gagne un BN et mon respect (qui vaut beaucoup plus qu'un BN).

Sur ce a demain tous le monde, je vous laisse avec un nouveau diaporama plein de belles images et de bestioles (oui je suis sur certaines photos), que je légenderais demain si j'y pense et que j'ai envie.

Bisous a tous

7 commentaires:

°°AneSo°° a dit…

N'diarama mon Nico !
A priori moi je suis plutot une Peule car plutot introvertie... qui ose dire le contraire !?
En tous cas c'est beau des gens qui vivent en harmonie... ça me rapel un beau pays... ah ben non ! ;)
Bref ! Je lis avec attention ce récit tout en dégustant mon bon chocolat du matin avec du lait... mmmmmm... avec mes tartines de beurre... (et là mon Nico tu me déteste ! lol)... mais c'est vrai que le riz dès le matin j'ai beau adorer le riz c'est limite qd même !
Pour la bikette je ne dirai rien... juste pour toutes les filles qui font "beuuurk" je leur rapelerai que l'agneau ou le veau ce sont aussi des bébés animaux et le lapin c'est tellement mignon... et au moins là bas ils ne gâchent pas !
Et entre parenthèses j'attends tjs de rencontrer le fameux "Thomas le broussard" n'est ce pas "Monsieur Nico" (effectivement moi je ne mange pas des rillettes Bordeau Chesnel !)
Sinon pour ce qui est de la vie dans la brousse je pense que nous aussi en France on pourrait survivre dans la nature mais on ne sait plus ce qui est mangeable ou non... et pour les gibiers je ne m'étendrai pas sur le sujet puisque j'ai peut être tuée la mère de bambi l'autre soir alors je suis encore traumatisée... bref !
Pour le serpent je ne doute pas une seconde de la véracité de ton récit... eh oui ça sert aussi à ça les amis !!! MDR
Et pour ton serpent... mon frère m'a dit les serpents verts y'en a un très dangereux et un inofensif... donc dès qu'il sera rentré du vélo je lui lis ta description et il te dira le nom et tout ce qui peut être utile... et peut être même son prénom ;)
Bisous mon Nico ! Vais aller voir tes nouvelles photos...
Au fait comment on dit "bisous" en Guinée !?

°°AneSo°° a dit…

Coucou mon frèro est rentré du vélo... alors s'offre à toi 3 choix :
- le mamba vert
- le serpent liane
- le boomslang
Tu iras voir leur photos sur le net... les 3 sont venimeux... quelle chance ça donne envie d'en voir souvent ! :D
Sinon mon frère dit qu'il doit exister une espèce de couleuvre verte mais il n'a pas sont bouquin sur les serpents... oups ! Donc va falloir demander aux autochtones...
Bisous !

Nico a dit…

Apparamment celui qui correspondrait le mieux, c'est le Boomslang, http://aes.homestead.com/boomslang.jpg
Oui celui la qui d'après la description est plus venimeux que le cobra...
bon sinon le serpent liane.... vit en Amérique du sud...

Sinon Thomas le broussard est dans les photos que j'ai mises hier soir...
Et une chèvre c'est pas un bébé animal... c'est le chevreau le petit de la chèvre et du... mince je sais plus le nom du papa chèvre...

°°AneSo°° a dit…

C'est le bouc le papa chèvre ! lol
Sinon pour le fameux Thomas oui je me suis doutée c'était lui en photo... vu que tu dis qu'il était avec toi dnas l'expédition !!!
Et pour le serpent liane admet qu'il est bien vert fluo et jaune... bon d'accord il vit peut être pas sur le même continent mais maintenant avec toutes les espèces invasives... enfin bon mon frangin avait un faible pour le boomslang donc ça doit bien être celui là ! ;)

°°AneSo°° a dit…

J'ajouterai qu'il existe a priori 2 serpents liane 1 en amérique du sud et 1 en asie... donc je reconnais j'ai faux pour celui là !
Mais voilà une petit site pour les pasionnés (ou les curieux !) des serpents :
http://reptiles.passion.free.fr/photos/photosophidiens.htm
Et j'ai trouvé qd même alors tu me doit le respect et un BN !!! :P

Anonyme a dit…

Bah j'aime pas c'est bête là moi...

Vrouuuuubfgthsdlr

Bisous mon ange

Unknown a dit…

Je suis vraiment trop naïf j'ai cru 30 seconde que tu avait vraiment saisi le serpent !!!